L'Énigme des Invalides

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 Sujet du message : Avril 1796...
Message Publié : 02 Avr 2016 10:20 
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Alors que Bonaparte prépare sa manoeuvre pour séparer les Autrichiens des Piémontais, un ancien condisciple de Brienne qui sera son futur adversaire en Syrie entre dans l'Histoire :
le 2 avril 1796 : l'Armée Catholique et Royale s'empare de Sancerre. Début 1796, une rébellion royaliste avait éclaté dans le Sancerrois, avec à sa tête un jeune officier d'artillerie, Louis Edmond Le Picard de Phélippeaux. Sa troupe qui appartient à l' « Armée Catholique et Royale du Sancerrois » compte environ 1500 hommes, dont 900 du pays ; les autres étaient venus en renfort de l'Orléanais et de Vendée. En face, le général « bleu » Desenfans, commande 2500 soldats.
Nota : Les "Amis de La Vendée Sancerroise" feront ériger à la sortie de Sancerre, en direction de Bourges, une croix dont le socle porte l'inscription suivante, surmontée d'une fleur de lys :
Le 2 avril 1796, l'adjudant général LE PICARD de PHELIPPEAUX,
chef de l'armée catholique et royale, s'empare de Sancerre.
Le 12 avril Combat de Sens-Beaujeu
L'abbé Buchet, curé de Jalognes, aumônier volontaire des troupes royales,
en secourant des adversaires, meurt en martyr.
En 1966
En mémoire de sa fidélité et de celle de ses compagnons,
ce monument a été élevé par le « Souvenir Sancerrois »,
héritier de la même volonté, de la même foi et des mêmes espérances.

http://shenandoahdavis.canalblog.com/ar ... 45578.html

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 Sujet du message : Re: Avril 1796...
Message Publié : 12 Avr 2016 9:27 
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Bonaparte veut se placer en position centrale pour battre tour à tour les armées piémontaise et autrichienne composées au total de plus de 70 000 hommes et de 180 canons :
l'armée piémontaise commandée par Colli ; l'armée autrichienne par Beaulieu, assisté d'Argenteau. Il ne dispose pourtant que de 36 000 hommes et de moins de 40 canons

Bonaparte a pointé Montenotte comme noeud de sa manoeuvre, mais laisse croire à l'ennemi qu'il marche sur Gênes.

Le 9 avril 1796, il envoie donc Voltri combattre Beaulieu à Montenotte. L'avant-garde du général Laharpe est là pour le soutenir.

Rampon, avec 1 200 hommes résistent aux 10 000 Autrichiens à Montenotte, tandis que les Autrichiens d'Argenteau se dirigent vers la côte.

Masséna achève la préparation, en s'interposant entre les Piémontais et les Autrichiens, coupant ainsi toutes les communications entre-eux.

Le matin du 12 avril 1796, Argenteau attaque Laharpe, sans se douter que Masséna est derrière lui. Ils battent Argenteau et le rejette sur Dego et Sassello.

Le corps autrichien est dispersé, hors d'état de nuire encore.

La route du Piémont est à présent ouverte...

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 Sujet du message : Re: Avril 1796...
Message Publié : 12 Avr 2016 15:47 
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... Le 2 Avril, Bonaparte écrivit au Directoire :

-"Je marche demain contre Beaulieu, je l'oblige à repasser le Pô, je le passe immédiatement après, je m'empare de toute la Lombardie, et, avant un mois, j'espère être sur les montagnes du Tyrol, trouver l'Armée du Rhin et porter de concert la guerre dans la Bavière".

Même si cette manoeuvre ne se déroula pas aussi harmonieusement que prévu, ce fut bien, dans l'ensemble, ce qui arriva ;
la victoire finale quant à elle, exigeât presque un an ; les Autrichiens étaient d'une autre trempe que des Piémontais facilement démoralisés !



:salut:


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 Sujet du message : Re: Avril 1796...
Message Publié : 12 Avr 2016 23:17 
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Rose a écrit :
Lorsque Beaulieu et Colli se rencontrent le 29 Mars à Alexandrie, ils décident de prendre l'offensive.
Contrairement à la majorité des Français à cette époque, ils ont entendu parler du jeune général corse qui leur fait face, et craignent d'être pris de vitesse.
Ils pensent alors que Bonaparte, comme bon nombre d'armées française précédemment, va longer prudemment la côte ligure vers Gênes.

Finalement, c'est l'option d'aller attaquer les arrières de Bonaparte vers Savone, qui est retenue ...
Le général français va néanmoins parvenir à surprendre ses rivaux, et son plan est simple :
Il veut séparer les deux armées ennemies (shéma bien connu), s'installer solidement entre elles, et couper leurs communications, avant de les battre séparément.

La résistance héroïque des Français va bloquer la progression ennemie, et ce précieux temps gagné va permettre à Bonaparte de concentrer ses forces, et de lancer son offensive dans la nuit du 11 au 12 Avril.

Attaquant là où on ne l'attend pas, il prend au dépourvu la droite des Autrichiens, poursuit son effort le lendemain,pour s'emparer enfin des hauteurs de Montenotte...

Les Autrichiens d'Argentau abandonneront 2.500 hommes sur le terrain ...

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 Sujet du message : Re: Avril 1796...
Message Publié : 20 Avr 2016 9:34 
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le récit du Général Thoumas, " AUTOUR DU DRAPEAU " magnifiquement illustré par Lucien Sergent :

" Bonaparte arriva à Nice le 27 mars et transporta la quartier-général à Albenga. Dans un ordre du jour demeuré célèbre, il fit entrevoir à ses soldats nus et mal nourris la conquête des plaines fertiles de la Lombardie, où ils devaient trouver honneur, gloire et richesses. Son plan consistait à tourner la chaîne des Alpes et à franchir le col de Cadibona entre cette chaîne et celle des Apennins. Il comptait surprendre les Autrichiens; ceux-ci prirent au contraire l'initiative des attaques.
Le général Beaulieu, craignant de voir Gênes menacée par les Français, se porte sur cette ville et repousse de Voltri, l'avant-garde de la division Laharpe; en même temps, le général d'Argenteau, qui commandait le centre marche sur Montenotte, défendue par la colonel Rampon et la 32° demi-brigade.
Rampon fait jurer à ses soldats de mourir dans les redoutes avant de les laisser tomber au pouvoir de l'ennemi. " Mourons tous dans ce poste ! " s'écrient d'une voix unanime les soldats de la 32°, et quoique les munitions leur fassent bientôt défaut, ils résistent à toutes les attaques de l'ennemi pendant la nuit du 11 au 12 avril. Le 12 au matin, Laharpe, rappelé de Voltri par Bonaparte, arrive à Montelegino, et mettant en tête de sa colonne les braves défenseurs de la redoute, il fond impétueusement sur les troupes de d'Argenteau, dont la division Augereau observe la droite, tandis que Masséna les prend en flanc et en queue.
La déroute de l'armée ennemi est complète : 4 drapeaux, 5 pièces de canon, 2.000 prisonniers sont les trophées de cette première victoire qui porte dans l'histoire le nom de bataille de Montenotte..."

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 Sujet du message : Millesimo, Dego...
Message Publié : 20 Avr 2016 9:40 
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La suite des opérations consiste à élargir la fissure entre les deux alliés; pratiquant déjà la manoeuvre sur position centrale, Bonaparte frappe alternativement les deux armées séparées.

Le 13 avril, laissant Masséna, que La Harpe va rejoindre par Cairo, poursuivre les Autrichiens sur Dego, Bonaparte dirige Augereau, avec Joubert et Dommartin, soit 12.000 hommes, sur Millesimo, pour marcher de là sur Montezemolo.

La brigade Rusca doit y rallier Augereau; en comptant Sérurier, qui doit marcher aussi sur Montezemolo, c'est une masse de 25.000 soldats que Bonaparte dirige contre les Sardes.
A Carcare, il constitue une réserve de 6 bataillons, prélevés sur les 3 divisions et toute la cavalerie pour appuyer l'un ou l'autre de ses ailes;

Augereau attaque les avant-postes Piémontais, les débusque de leurs positions et occupe le village de Millesimo. Mais, il est arrêté par le vieux château de Cosseria où s'est jeté le général Autrichien Provera, chargé avec un petit corps, de la liaison des Autrichiens et des Sardes.

Pendant ce temps, Masséna pas encore rejoint par La Harpe, est arrêté à Dego par les forces Autrichiennes qui se sont concentrées.

Le 14 au matin, le général Provera capitule. Comme le général Piémontais Colli, bloqué par Sérurier, ne bouge pas, Bonaparte ne laissant qu'une demi-brigade à Augereau ramène ses forces contre Dego. Dego sera prise, puis perdue avant d'être reprise...

Le vendredi 15 avril, Masséna doit garder Dego avec sa division, (ancienne division Meynier), tandis qu'Augereau marche sur les Sardes, suivi du général La Harpe.
Mais 5 bataillons Autrichiens, égarés des combats, tombent au point du jour, sur la division Masséna qui s'est débandée pour aller chercher des vivres.
Masséna est chassé de Dego, qu'il faut reprendre ce qui fait perdre la journée du 15.

Louis Garros indique pour ce 2ème combat de Dego, que Bonaparte quitte Carcare, passe par Vermenaco et arrive à Dego au moment où la brigade Causse attaque la redoute de Casan pour être refoulée. Bonaparte dirige le combat de l'après-midi où le général Causse sera mortellement blessé (tableau de Boutigny au Salon de 1896)...

Le général en chef rentre à Cairo le soir, puis, à son quartier-général de Carcare.


Source : Commandant CAMON - La Guerre Napoléonienne - Librarie Miltaire R. Chapelot, en 1903 - page 15

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 Sujet du message : Sur Dego...
Message Publié : 20 Avr 2016 9:49 
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15 avril 1796 : Perte et reprise de Dego :

Les troupes avaient couché sur le champ de bataille. Elles étaient encore éparses, dans le désordre de la victoire, lorsqu'un corps autrichien se présenta. Un brouillard mêlé de pluie avait voilé son approche. La surprise fut extrême; les avant-postes ne firent qu'une faible résistance et se replièrent sur la troupe parmi laquelle ils jetèrent le désordre. Le chef de brigade Dupuy et le chef de bataillon Rondeau se mirent en devoir de la ramener au combat; mais ils furent presque aussitôt blessés l'un et l'autre. Elle resta sans guide, perdit successivement toutes les positions qu'elle occupait, et ne put se maintenir à Dego. Des compagnies placées dans une petite redoute qui dominait le village ne se laissèrent pas emporter à la terreur commune. Elles firent ferme, opposèrent à l'ennemi une résistance qu'il fut longtemps à vaincre; mais enfin elles furent elles-mêmes contraintes de fléchir, et mirent bas les armes.

La plupart des généraux absents accoururent au bruit de l'attaque. Massena arrive un des premiers. Il voit les troupes qui fuient éperdues; il va les attendre dans la plaine et les rallie. Il joint la 32eme sur une petite éminence en face de Dego; il la gourmande, lui fait reprendre l'attaque et la pousse en avant. Elle se porte aussitôt sur la position qu'elle a perdue; le feu se rallume, on se dispute le terrain pied à pied. Les uns avaient vaincu la veille, les autres venaient de vaincre; personne ne veut céder. Tout-à-coup l'ennemi s'échauffe; il sort de Dego et s'avance sur la 32eme. Mais celle-ci ne se laisse pas ébranler. Elle couvre de feux la colonne autrichienne; elle la joint, la renverse, et emporte à la baïonnette ce même poste que deux heures auparavant elle avait si mal défendu. La colline était jonchée de cadavres ennemis; 1500 autrichiens avaient mis bas les armes; l'artillerie, qu'avait fait perdre un moment de terreur, était rentrée dans nos mains. Mais ce résultat n'avait pas été obtenu sans peine. Le chef de brigade Dupuy était blessé; 6 officiers, Giniez, Villebrun, Joubert, Aubaud; Jérôme Noberasco, étaient grièvement atteints; 3 autres, Coquerel, Picot, Gazel, avaient perdu la vie. 30 sous-officiers ou volontaires gisaient sur le champ de bataille, 100 étaient hors de combat, et le chef de bataillon Vauguet avait été fait prisonnier avec 252 soldats et 15 officiers.


Source : Histoire régimentaire et divisionnaire de l'armée d'Italie commandée par le général Bonaparte : historique des demi-brigades rédigées en vertu des ordres du général en chef Bonaparte par les chefs de corps ou les conseils d'administration.

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 Sujet du message : Re: Avril 1796...
Message Publié : 26 Avr 2016 11:33 
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Louis Garros :

Samedi 16 avril : " A-t-il quitté Carcare ce jour-là ? Il le dit. il a même raconte qu'il s'était porté sur les hauteurs de Montezemolo en même temps que la division Augereau et que, de là, il avait vu se dérouler l'immense rideau des Alpes couvertes de neige, et à ses pieds, les premiers plans des plaines fertiles du Piémont. Il s'était écrié, résumant d'une façon saisissante le plan de sa campagne : " Annibal avait franchi les alpes, nous les avons tournées. "
Bouvier pense qu'il y a là une amplification de rhétorique des récits dictés à Sainte-Hélène et pieusement reproduits par Thiers. Où est la réalité ?
Il a écrit à Carnot ce jour-là : " J'ai pris Montezemolo. Je n'ai pas un officier du génie capable de rerconnaître Ceva et il faut que je m'y porte moi-même..."
Berthier, dans une lettre du même jour adressée à Clarke, annonce qu'il part avec Bonaparte pour reconnaître Ceva. Il faut donc admettre qu'il s'y est rendu. Il paraît certain que les troupes d'Augereau défilèrent devant lui "

CAMON - LA GUERRE NAPOLEONIENNE

" 16 avril - Attaque de Ceva : Bonaparte, craignant un retour offensif des Autrichiens, ne peut appuyer l'attaque qu'Augereau conduit contre le camp retranché de Ceva, où se trouvent 7 à 8.000 Piémontais. Augereau échoue.

17 avril - Avisé de cet échec, dans la nuit du 16 au 17, tranquillisé par ses reconnaissances du côté Autrichiens, Bonaparte transporte son quartier général de Carcare à Millesimo et prescrit à Laharpe de relever à Dego la division Masséna.
Ainsi couvert par Laharpe du côté des Autrichiens, il dirige Masséna sur Montbarco (San Benedetto), entre les Autrichiens et les Sardes.
Pendant la nuit Colli se dérobe et va occuper, près de Mondovi, la position de flanc de la Bicoque (La Bicocia), derrière Cursaglia

" Si Beaulieu se fût porté sur Dego, le corps placé à San Benedetto l'eût attaqué de flanc et par derrière. "
(Bonaparte -Observations sur les opérations militaires dans les campagnes 1796-1797 en Italie)

18 avril - Le 18, Bonaparte fait descendre à Augereau la rive droite du Tanaro pour menacer les derrières des Sardes. Tandis que Sérurier marche droit sur leur position, Masséna reste à Montbarco ( San Benedetto)
Une attaque de Sérurier, à laquelle Augereau, arrêté par le Tanaro grossi par les pluies, ne peut coopérer, échoue.
La situation devinet difficile. Il faut trouver du monde pour enlever la position de Colli. "

Toujours le Commandant Camon - La Guerre Napoléonienne, Librairie Militaire R. Chapelot, 1903.

" Mardi 19 avril - Changement de ligne de communication - Un changement de ligne de communication va tirer Bonaparte d'affaire. Abandonnant sa ligne de Savone, il la prend sur Ormea. N'ayant plus à garder aussi fortement la route de Savone, il appelle à lui la division Laharpe, qui ne laissera qu'une demi-brigade à Cairo.
20 avril - Le 20, Laharpe relève à San Benedetto, la division Masséna, qui vient s'intercaler entre Sérurier et Augereau pour renouveler, le 21, l'attaque de Saint-Michel.

Louis Garros :

" Mardi 19 avril (30 germinal an IV) - Dans la nuit du 18 au 19, il dicte ses ordres à ses divisionnaires, confirmations d'ordres verbaux donnés auparavant pour l'attaque de San Michele. Ce fut un échec total qu'il masqua dans son rapport au Directoire du 22, où pullulent les erreurs de dates.
Dans la soirée, conférence à Ceva. Il arrive à minuit à Lesegno, après être passé par Gondolfo.
Mercredi 20 avril ( 1er floréal an IV) - Dans la matinée, il explore le terrain, des hauteurs de San Paolo. Déjeuner à Gondolfo, conseil, puis retour à Lesegno.
La pluie tombe depuis 2 jours avec persistance "

MONDOVI, le 21 AVRIL 1796

H. CAMON
...Mais Colli n'attend pas le choc et se retire le 21 avril, à la pointe du jour. Bonaparte s'en aperçoit, lance Sérurier et Masséna sur l'ennemi, surpris en flagrant délit de retraite. Mondovi est enlevé à 4 heures du soir.


Louis Garros :
Jeudi 21Avril ( 2 Floréal an IV) : Tôt le matin, il est informé de la retraite des Piémontais. A 8 heures il enjoint d'attaquer sur toute la ligne. Il quitte Lesegno, passe le Cursaglio à Prata, se dirige vers le Bric della Guardia d'où il embrasse l'ensemble des opérations.
Vers 17 heures, il accourt sur le Brichetteo. Le soir, il rentre à Lesegno, il était parvenu à Mondovi vers 19 heures.

L'endurance et l'allant des troupes ont permis des résultats aussi rapide et décisifs.
Par exemple Masséna : sa division, le 12 avril combat à Montenotte, le 13 poursuit les Autrichiens, les bat le 14 à Dego, qu'elle perd le 15 pour reprendre le 16. Le 17, elle est appelée contre les Sardes, à travers la montagne, le 20, elle descend sur le Tanaro et le 21 participe à la bataille de Mondovi, puis entame la poursuite qui mènera jusque Cherasco, le 25 avril.
Outre les qualités physiques, il fallait un profond sens du devoir militaire, auquel il convient d'ajouter le goût de l'aventure et l'attrait du pillage...

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 Sujet du message : Re: Avril 1796...
Message Publié : 30 Avr 2016 9:59 
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L'armistice de Cherasco est signé le 28 avril 1796 avec le royaume de Piémont-Sardaigne. C'est la 1ère fois que Bonaparte impose sa volonté à un état européen !

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 Sujet du message : Re: Avril 1796...
Message Publié : 30 Avr 2016 14:41 
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Après Montenotte et Mondovi, le général piémontais demandait à négocier sa capitulation.

Napoléon n'avait rien fait de révolutionnaire, d'un point de vue stratégique ou tactique, mais, sous ses ordres, l'Armée et ses généraux de division avaient exécuté les oeuvres classiques de marche et contremarche, d'attaque et de repli, de feinte et "d'enveloppement" , si parfaitement et si rapidement qu'elles en semblaient neuves.

Un officier piémontais ayant rencontré Napoléon pour la première fois, écrivit ceci :

-"Le sentiment qu'inspirait ce jeune homme était de pénible admiration ; on était intellectuellement ébloui par la supériorité de ses talents".

Victor-Amédée III, le roi de Piémont, tout aussi suspicieux de ses alliés autrichiens qu'ils ne l'étaient de lui, déserta la coalition pour faire la paix avec la République française à Cherasco.





:salut:


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