L'Énigme des Invalides

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Message Publié : 18 Mars 2008 0:09 
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Merci d'encourager l'Empereur, Cher Mahler, il en a tant besoin dans ces circonstances tout autant exaltantes qu'angoissantes !...
Et encore ! Nous, nous connaissons le déroulement heureux de cette grande expédition, mais imaginez l'état d'esprit de ces quelques mille Braves accompagnant leur Empereur !...

L'inquiétude devait être constante, et nous allons encore en avoir la preuve dans cette suite ...

Percevant quelques faiblesses dans la détermination des troupes devant opposer résistance à leur Empereur, Marchand décida de s'enfermer dans Grenoble, y voyant là un moyen de réduire le phénomène de défection ...

Une Compagnie de Génie et un bataillon du 5ème furent envoyés à La Mûre, avec pour ordre d'aller faire sauter le pont de Ponthault ...

Parmi les Sapeurs , qui marchaient dans le plus grand désordre, quelques-uns avaient déjà ôté la cocarde de leurs shakos, et criaient :"VIVE L'EMPEREUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUR" !

Or, il se trouvait que le Maire de La Mûre était bonapartiste ... Tout au moins, ses propos l'avient laissé supposer ...
Aussi, lorsque le Chef du détachement l'informa de sa mission de faire sauter le pont, le Maire répondit, en haussant le ton afin que ses paroles fussent entendues de tout le monde, qu'il serait tout-à-fait absurde de faire sauter un pont, dont la destruction n'arrêterait pas la marche de Napoléon, étant donné qu'à proximité de ce pont, il existait un gué ...

Devant la puissance des mots prononcés par le Maire, notre Officier n'insista pas, et s'occupa de loger ses hommes sur place, tout en attendant le 5ème de Ligne qui ne devait arriver que vers minuit ...

Donc, dans la matinée du 7 Mars, notre brave Cambronne se trouvait lui aussi à La Mûre avec ses soldats...
La population, nombreuse, entourait déjà la petite troupe impériale, la pressant de questions diverses, tout en manifestant son impatience de voir enfin apparaître l'Empereur !...

Ce qui ne tarda point, puisque Napoléon arriva bientôt, accompagné de son Etat-Major et d'un peloton de chevau-légers polonais ...

En traversant la petite bourgade, Il saluait la foule qui l'acclamait ... :VE2: :VE2: :VE2: :VE2: :VE2:

Lorsqu'il mit pied à terre, afin de se placer sur un petit mamelon situé au bord de la route, plus d'un millier de personnes le suivirent...

Après s'être entretenu avec le Maire de La Mûre et ses Conseillers municipaux sur différents sujets, un caporal s'approcha pour offrir du vin aux soldats ...

L'Empereur les laissa boire, les uns après les autres, dans l'unique verre dont ils disposaient.
Puis, il fit signe au caporal, et, prenant ce verre dont s'étaient servis ses Grognards il but à son tour ...

Ce n'est que vers onze heures que tous se remirent en marche, les Polonais en tête, puis les Chasseurs de la Vieille Garde, certains à pied, d'autres dans des charettes offertes par les habitants ; quant à l'Empereur, il poursuivait son chemin en calèche, son cheval étant mené à la main...

La plus grande partie de la colonne , venant de Corps, n'avait pas encore rallié...

A une lieue et demie de Laffray, la route ne formait plus qu'un long lacet, resserrée entre lacs ete collines ...

C'est alors que les Chasseurs, stupéfaits, virent soudain les Lanciers polonais revenir vers eux, bride abattue !...

Aussitôt, tous ceux qui se trouvaient dans les charettes, en sautèrent rapidement, pour se rassembler et charger leurs armes ...

L'Empereur, de son côté, descendit vivement de sa calèche, monta à cheval et, dépassant les fantassins, il poussa vers Laffrey avec les Lanciers ...

Galopant un moment, brusquement ... Il s'arrêta :

Une troupe d'infanterie se trouvait rangée en bataille, an avant du village, au débouché du défilé ci-dessus décrit ...

C"était, comme vous le savez tous, ce fameux bataillon du 5ème de Ligne, et la Compagnie du génie ...

Durant sa retraite de nuit, le commandant Delessart avaient nourri quelques scrupules ...
En effet, souvez-vous, il avait été empêché de retarder la marche de Napoléon en faisant sauter le pont de Ponthault, et se demandait alors s'il était bien recomandé de rentrer à Grenoble, sans prévenir le général Marchand et sans s'enquérir auprès de lui, de nouvelles instructions ...

C'est la bonne contenance de ses hommes, restés bien groupés, ainsi que la position fort avantageuse de Laffray, d'où il pouvait difficilement être tourné, qui avaient déterminé Delessart à se positionner là où l'Empereur venait de l'apercevoir, c'est-à-dire au débouché du défilé ...

La suite, si belle, si palpitante, à la symbolique si puissante , et à l'attitude de l'Empereur si magnanime, gardons la pour demain ! ... :2: :VE2: :AI:



:salut:


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Message Publié : 18 Mars 2008 0:41 
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:salut: Chère Rose merci pour ce merveilleux récit, vivement la suite!!!! :Madame:


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Message Publié : 18 Mars 2008 9:42 
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je sens comme une puissante poussée d'adrénaline... en attendant la suite !

:20: :VE2:


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Message Publié : 18 Mars 2008 23:26 
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Inscription : 13 Nov 2007 13:45
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Ma motivation à coucher sur cette feuille blanche l'intensité de mes sentiments, orchestrés par la nature des évènements de cette page d'Histoire, se trouve de toute évidence accrue par l'intérêt que vous apportez à la lire, à la commenter et à la partager avec moi, dans une complicité qui rassure et qui réconforte ...

Soyez-en vivement et chaleureusement remerciés. :2:

Nous avions donc laissé Delessart et ses hommes, en position d'obstruction à la marche de Napoléon, à l'endroit ci-dessus nommé le débouché du défilé ...

Lorsque l'Empereur apparut à leur vue, le commandant reconnut instantanément la silhouette si familière de la redingote grise ...
Il le regarda descendre de cheval ... L'Empereur paraissait extrêmement agité, et se promenait à grands pas, sur la route, en s'arrêtant de temps à autre pour observer le bataillon à la lunette ...

De nombreux paysans l'avaient suivi, et quelques-uns avaient commencé à distribuer des proclamations aux soldats, mais ces derniers restaient immobiles dans leurs rangs ...
C'est alors que , Delessart menaçant les émissaires, ceux-ci finirent par s'éloigner ...

Ce fut ensuite au tour d'un Officier de la Garde, ancien camarade du commandant, de s'approcher de lui pour parlementer.
Mais sans vouloir l'écouter, il lui dit :

-"Je suis déterminé à faire mon devoir, et, si vous ne vous retirez sur le champ, je vous fais arrêter".

-"Mais, enfin, tirerez-vous? " questionna l'Officier

-"Je ferai mon devoir" répéta le commandant ...

Comme l'Officier semblait vouloir s'approcher encore afin d'haranguer les troupes, il porta vivement la main à la poignée de son épée ...

A ce même moment, arriva à cheval l'aide de camp de l'Empereur ; il s'arrêta juste devant le front du bataillon, et lui cria ces mots magnifiques, chargés d'une intense émotion :

"-L'Empereur va marcher vers vous. Si vous faites feu, le premier coup de fusil sera pour Lui. Vous en répondrez devant la France."

Pourtant, toujours muets et immobiles, les soldats paraissaient impassibles ...

Soudain, les Lanciers polonais commencèrent à s'ébranler, et quelques cents mètres derrière le peloton de Cavaliers, apparurent les longues capotes bleues et les bonnets à poil de la Vieille Garde ...

Dans les rangs du 5è de Ligne, un mouvement se fit, perceptible ; le commandant regarda les visages de ses hommes, et ne pût y lire que stupeur et épouvante ...

Réalisant que depuis quelques minutes la résistance s'avérait impossible, il fit faire demi-tour à droite à son bataillon, craignant toujours une défection.
Puis il confia à l'aide de camp de Marchand :

"-Comment engager le combat avec des hommes qui tremblent de tous leurs membres, et qui sont pâles comme la mort !" ...

Les Polonais approchaient, ete, bientôt, leurs chevaux soufflaient dans le dos des Voltigeurs.
S'étant aperçu de cela, Delessart commanda à ses hommes de faire volte-face ...Ceux-ci obéirent machinalement, pendant que les Lanciers, sachant bien qu'ils ne devaient charger à aucun prix, s'étaient repliés à la droite de la Vieille Garde ...

C'est alors que l'Empereur commanda au Colonel Mallet de faire mettre à ses hommes, l'arme sous le bras gauche ...
Le Colonel protestant, rappellant que la première décharge d'une troupe aux dispositions encore peu claires, face à des hommes quasiment désarmés, serait meurtrière.

A ceci, l'Empereur répliqua :

-"Mallet, faites ce que je vous dis!".

Et, seul à la tête de ses vieux Chasseurs, portant tous l'arme basse, il s'avança vers le 5è de Ligne ...

Hors de lui, le Capitaine Randon s'écria alors :

-"Le voilà ! ... Feu ! ....

Imaginez-vous quelques secondes l'état d'esprit de ces malheureux soldats, à qui l'on demandait de tirer sur leur Empereur !
Quel soldat, digne de ce nom, aurait-il été capable d'un tel acte ?!

Ils étaient livides, prêts à défaillir, leurs jambes ne les portaient plus tant elles vacillaient, et dans leurs mains crispées tous les fusils tremblaient ...

Arrivé à portée de pistoleet, Napoléon s'arrêta, et, d'une voix forte mais calme, il s'exclama :

"- Soldats du 5è, je suis votre Empereur. Reconnaissez-moi."

Puis, il s'avança encore de quelques pas, et, entr'ouvrant sa redingote, il leur dit ces mots que nous aimons tant relire, cette petite phrase gravée à jamais dans nos esprits, tant elle reflète la grandeur d'âme de l'Empereur, sa générosité, et sa confiance envers ces hommes dont il connaît si bien le coeur :

-"S'il est parmi vous un soldat qui veuille tuer son Empereur, me voilà !"...

Bien sûr, c'était trop leur demander, et l'épreuve s'avérait insurmontable ...

Ces hommes, venus dans un premier temps pour s'opposer à Napoléon, n'avaient plus qu'un désir, celui de laisser s'échapper leurs sentiments d'attachement à leur Empereur, sentiments trop longtemps contenus !...

Ce furent alors d'immenses cris de "VIVE L'EMPEREUUUUUUUUUUUUUUR"!
qui jaillit de toutes les poitrines !

Ces soldats qui n'osaient bouger il y a une demi-heure à peine, avaient rompus les rangs, et jeté sur la route leurs cocardes blanches ; ils agitaient leurs shakos à la pointe de leurs baïonnettes ; ils se précipitaient vers leur Empereur pour mieux l'entourer, pour l'acclamer de tout leur coeur ...
Ils s'agenouillaient même à ses pieds, touchant en idölatres, les pans de sa redingote, ou son épée ou encore ses bottes ! :aime: :aime:

Bref, l'euphorie avait atteint son paroxysme ... :VE2: :VE2:

Profitant du tumulte engendré par ces manifestations de reconnaissance, le capitaine Randon s'était enfui.
Quant au commandant Delessart, bien qu'humilié, il ne s'en trouvait pas moins ému, devant ce spectacle grandiose ...
C'est en larmes qu'il alla remettre son épée à l'Empereur qui l'embrassa pour le consoler ...

Une fois que les soldats eurent repris leurs rangs, l'Empereur, face au bataillon, s'adressa à lui en ces termes :

-"Soldats, je viens à vous avec une poignée de braves gens, parce que je compte sur le peuple et sur vous. Le trône des Bourbons est illégitime puisqu'il n'a pas été élevé par la nation. Vos pères sont menacés du retour des dîmes, des privilèges et des droits féodaux ... N'est-il pas vrai, Citoyens ?"

Ce ne fut alors qu'un seul écho des paysans de La Mûre, de Laffray et des villages voisins que la curiosité et la sympathie nourrie pour Napoléon avaient amenés jusqu'à Lui, un seul écho pour dire : OUI ! OUI !

Alors, les acclamations du peuple se mélangèrent à celles de la troupe, pour un vibrant et méritant hommage rendu à l'Empereur ...

Arriva à ce moment-là, au galop, un cavalier, habillé en capitaine de la Garde Nationale, arborant une cocarde tricolore aussi large qu'une soucoupe ...

C'était ..... Jean Dumoulin, souvenez-vous ... le gantier de Grenoble !

Il mit pied à terre, et s'adressa à l'Empereur :

-"Sire, je viens apporter à Votre Majesté cent mille francs et mon bras" ...

-"Remontez à cheval, lui dit l'Empereur en souriant. J'accepte vos services."

La colonne impériale, ainsi renforcée du 5è de Ligne, ayant demandé à former l'avant-garde, et des sapeurs du génie, eux-mêmes précédés d'un peloton de Lanciers dirigé par l'adjudant Laborde, ainsi que des fourriers de la Garde, se remit enfin en marche...

:VE2: :AI:





:salut:


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Message Publié : 19 Mars 2008 0:26 
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Inscription : 27 Août 2004 12:01
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:salut: C'est assurément la plus belle page d'histoire de l'Empire, la plus émouvante, la rencontre d'un homme seul avec son peuple, il n'y a pas plus grande reconnaissance que celle qui nait de l'adversité! :aime:

Grave à vous, j'ai eu l'impression d'y etre! :prie:

Chère Rose j'ai hate de lire la suite, allons jusqu'à Paris! :20:

PS : "Ils s'agenouillaient même à ses pieds, touchant en idölatres, les pans de sa redingote, ou son épée ou encore ses bottes ! :aime: :aime: "

Ne seriez-vous pas un peu fétichiste? :4:

Bonne nuit.


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Message Publié : 19 Mars 2008 0:36 
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Inscription : 13 Nov 2007 13:45
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il n'y a pas plus grande reconnaissance que celle qui nait de l'adversité! (Reichstadt) ...

Quelle jolie phrase , et que de vérité contient-elle !

Cher Duc, si je suis "fétichiste", alors, convenez que ce jour-là, le peuple entier et les troupes entourant l'Empereur l'étaient aussi ! :4:

Mais à ce mot je préfère celui de fidèle ...
Sans ajouts, car je suis près de l'Empereur depuis ma plus tendre enfance, et qu'Il n'aimerait pas me voir sombrer dans le fétichisme ...

Et, bien sûr, nous irons jusqu'à Paris, et avec un plaisir d'autant plus intense que vous m'y accompagnerez ... :4:

Bonne nuit à vous aussi.



:VE2:



:salut:


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Message Publié : 19 Mars 2008 10:06 
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Inscription : 04 Déc 2004 19:13
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merci pour ce grand moment d'émotion !!! :20:

j'aimerais bien connaître désormais les dispositions d'esprit du commandant Delessart et du capitaine qui a osé commandé d'ouvrir le feu...

profil très très très bas sans doute...

:VE2:


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Message Publié : 19 Mars 2008 21:55 
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Cher fidel, les états d'esprit de ces officiers ayant ordonné la résistance, voire même le feu, à la vue de l'Empereur, ne furent pas glorieux, c'est une évidence.

Ensuite, si nous analysons la démarche de la plupart d'entre-eux, dès lors qu'ils comprenaient, les uns après les autres, que l'Armée toute entière ne répondait plus qu'aux cris de "VIVE L'EMPEREUUUUUUUR" ! et qu'ils se retrouvaient, par conséquent,et si'ls ne se ralliaient pas eux-mêmes, dans un isolement ingérable, que faisaient-ils alors ?
Hé bien, ils prenaient la fuite, sans demander leur reste !

Mais afin de ne pas vous laisser en manque d'adrénaline :4: , je vais poursuivre de mon humble plume ce pittoresque périple impérial ...

Grenoble, comme vous pouvez l'imaginer, se trouvait alors dans la plus grande agitation ...
En tout début de journée, partout le peuple chantait la victoire concrétisée par le retour du Grand Homme et les copies des proclamations passaient de mains en mains...

En même temps l'on entendait dire que des milliers d'hommes de troupes royales s'étaient réunies à Lui, que l'Autriche le soutenait et que le bataillon du 5è, envoyé à La Mûre, avait repris la cocarde tricolore ...

La nuit précédente, les Sapeurs avaient illuminé leur caserne, devant des royalistes atterrés et dépassés par les évènements.

Mais le Préfet venant d'afficher une dépêche de Lyon, annonçant l'arrivée du Comte d'Artois avec 40.000 hommes, il y eût une espèce de revirement ...

Rostang, alors inspecteur aux revues, dit à l'un de ses amis, en parlant de la lettre de Delessart qui louait la bonne contenance de ses troupes :

-"Le général est un homme d'honneur. Tout va bien. Le b..... de Corse sera fusillé ce soir."
Comme par enchantement, les cocardes blanches fleurirent à nouveau !...

C'est vers midi que le 4è de Hussards, venant de Vienne, et la brigade d'infanterie de Chambéry, firent leur entrée dans Grenoble ...

Que de souvenirs intenses doit conserver cette ville ! Pour sûr, les murs chuchotent encore le nom de l'Empereur ! :aime:

Avec l'arrivée de ces hussards, le général Marchand sentit ressurgir en lui le doute vis-àvis de ces homms qui, lors d'une revue du Comte d'Artois, ne s'étaient pas gênés pour crier : "VIVE L'EMPEREUUUUUUUUR!

Mais c'est surtout sur deux régiments de Ligne qu'il pensait pouvoir compter, et surtout le 7è de Ligne commandé par .... le Comte Charles de La Bédoyère ....

Tout d'abord gendarme d'ordonnance, puis aide de camp du grand et brave Maréchal Lannes, puis aussi du Prince Eugène, La Bédoyère s'était vu nommer Colonel du 112è de Ligne en 1813, et proposé par deux fois pour le grade de Général au cours de la magnifique Campagne de France.

Ainsi, à 28 ans, La Bédoyère faisait partie des plus brillants Officiers de l'Armée.

Sincèrement rallié aux Bourbons dans un premier temps, il se rendit compte rapidement qu'il n'avait guère la fibre royaliste (malgré son heureux mariage :4: ), et la politique plus que vexatoire du ministère l'ayant fortement déçu , il faisait désormais partie des mécontents ...

Aussi, quand le général de Villiers lui apprit, à Chambéry, la nouvelle du débarquement de Celui que les médiocres nommaient "l'usurpateur", il en fût à ce point troublé, qu'il émit le souhait de différer de deux jours le départ de la brigade, afin de ne pas causer de situation embarrassante ...

Villiers n'ayant nullement tenu compte de cet avis, La Bédoyère se mit donc en route pour conduire son régiment, lui aussi, à Grenoble ...



:VE2: :AI:





:salut:


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Message Publié : 19 Mars 2008 22:21 
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Indiciblement splendide ! :VE2:

Cette scène, comme le reste... :Madame:

_________________
"Tant que les Français constitueront une Nation, ils se souviendront de mon nom."

Napoléon.


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Message Publié : 19 Mars 2008 22:38 
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Inscription : 04 Déc 2004 19:13
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et qui plus est, Rose nous ménage un suspense d'enfer... :diablotin:

:VE2:


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