Ces "masses de granit" que le gouvernement de Brumaire entreprit de mettre en place à partir de 1800, représentaient les bases de structures visant à une réconciliation socio-politique dans les domaines de la religion, la législation, les finances, l'administration, et l'éducation.
C'était également une tentative de recréation d'un empire colonial, selon des vues plus larges et plus modernes.
Parfois, ces initiatives politiques reposaient sur des idées nouvelles, d'autres fois, il s'agissait de réformes envisagées depuis bien longtemps, mais négligées ou laissées incomplètes par les régimes précédents, faute de temps peut-être, ou plutôt de volonté, d'entente ou d'énergie.
Dans le domaine des colonies, où les mesures ne permirent pas à la postérité de les retenir comme essentielles, toutes cependant, portent clairement l'empreinte du Premier Consul, une empreinte primordiale sur bon nombre d'entre elles.
Des hommes, plus âgés que Bonaparte, plus expérimentés dans les affaires de gouvernement, restaient impressionnés par une telle sagacité à propos de ses opinions relative à l'administration publique.
Ces nouvelles structures allaient résister à l'épreuve du temps, résolument maintenues par les régimes suivant, pourtant aussi différents politiquement parlant, que le Consulat et l'Empire.
D'ailleurs, beaucoup persisteront jusqu'au sein de la Cinquième République, rendant plus vraie que jamais l'assertion du Premier Consul, selon laquelle il ne faisait qu'accomplir la volonté du peuple, et, je cite "gouverner les hommes comme le plus grand nombre veut l'être".
